"... Le travail physique nous renvoie vers un passé que le monde occidental voudrait oublier.
Maintenant, nous avons des machines pour ça.
Le travail physique, c’est bon pour le tiers-monde, c’est bon pour Charlie Chaplin, c’est d’un autre temps....//.....
..... La violence que montre Giney AYME, c’est une violence du possible, de l’ici et du maintenant ; une violence ô combien ambiguë, et une violence encore des rapports d’argent et d’exploitation...... Une violence des rapports de domination des hommes sur les autres, à travers le travail et les outils.
Cette violence, on la subit au cours de Manu Tension, d’autant plus quand on l’a connue, et que l’on reconnaît derrière la hâte de Giney AYME à trancher ses planches la pression de l’horloge (la vidéo d'une goutte d’eau implacable qui rythme l’action du début à la fin!), la réprimande insidieuse du chef, la menace de la feuille de paye. ......."
(*Performance créée en 2009 avec un dispositif numérique de Philippe BOISNARD)
" Court extrait d'un commentaire de Xavier MALBREIL après une MANU TENSION "
http://www.giney-ayme.fr/article-performances-manu-tension-65730352.html.
Serge Pey
Un des représentants déterminants de la poésie d’action et de la présence du poème au sein de la performance. Son art singulier mêle à la fois certains aspects du happening, de la poésie sonore, de l’installation, de l’agit-prop et de l’art-action…
Connu par l’utilisation du bâton de pluie qu’il introduisit en Europe, ses scansions chamaniques, le rythme des pieds qui accompagnent son dire halluciné, les tomates et les divers objets qu’il utilise dans ses récitals actions (barricades d’adhésif, lampe à souder, plaques de verre…) il est un créateur de situations et déplace le poème hors du livre jusqu'à ses plus ultimes conséquences.